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Revue du Web des devises 04/05/2017 : L’euro atteint des sommets !

La monnaie européenne n’arrête plus d’être soutenue par différents facteurs. Après l’arrivée en tête du candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron au 1er tour des présidentielles, cette semaine ce sont les chiffres positifs de la Zone euro qui donnent des ailes à la monnaie unique. Sans toutefois s’apprécier fortement, elle atteint un plus haut de 6 mois cette semaine. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.

L’euro rester ferme et toujours en hausse face au dollar

La semaine dernière, nous laissions l’euro en bonne forme. Une tendance qui s’est poursuivie le vendredi 28 avril : Boursorama, relayant une news CercleFinance.com titrait même « Devises: l’euro en pleine forme en fin de semaine » : « Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne progressait sensiblement contre le dollar. (…) À cette heure, l’euro prend 0,61% à 1,0939 dollar. » En fin de semaine, le risque politique avait largement baissé en Europe, soutenu par des éléments conjoncturels positifs. Les déclarations positives du président de la BCE Mario Draghi ainsi que l’indice des prix à la consommation qui « affiche une hausse de 1,9% sur un an, contre 1,8% anticipé et 1,5% le mois précédent » y participent également.

Mardi 2 mai Le Figaro relayait une news de l’AFP dans un article intitulé « L’euro monte face au dollar ». Alors que l’euro atteignait un plus haut au lendemain du 1er tour des présidentielles, il continue son ascension, valant 1,0917 dollar. Les raisons de cette embellie qui ne semble plus s’arrêter ? « L’euro gagnait un peu de terrain face au dollar mardi, aidé par un accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers au début d’une semaine chargée en indicateurs aux États-Unis et à la veille d’une décision monétaire de la Réserve fédérale américaine (FED). »

Boursorama, ce même jour, parlait de « fermeté confirmée de la monnaie européenne ». Ainsi apprend-on que « Mardi midi sur le marché des changes, à la veille du FOMC de la Fed, la monnaie unique européenne restait proche de ses sommets annuels face à sa contrepartie américaine. Pour l’heure, l’euro grappillait 0,27% à 1,0919 dollar ». Les investisseurs sont rassurés quant à l’issue du scrutin du 2nd tour, voyant le candidat Emmanuel Macron gagner, éloignant ainsi les risques d’explosion de l’euro. On apprend également que « le taux de chômage de la zone euro est resté inchangé, à 9,5%. Le consensus misait cependant sur un taux de 9,4% ». Autant de facteurs venant soutenir l’euro. 

Mercredi 3 mai, l’euro se tassait « de 0,18% à 1,0909 dollar » rapportait ZoneBourse.com. Mais globalement, le marché des changes était plutôt calme, en attente des conclusions suite à la réunion de la FED : « Vers 20 heures, un communiqué sera publié à l’issue du comité de politique monétaire (le FOMC) que la Fed, qui a commencé hier. Aucune conférence de presse de Janet Yellen ni mise à jour des prévisions économiques ne sont prévues cette fois-ci.’Peu de suspense autour de cette réunion du FOMC’, commente Aurel BGC. ‘Comme tous les économistes interrogés par Bloomberg, nous n’anticipons pas de changement dans la politique monétaire de la banque centrale américaine ce soir’, ajoutent les spécialistes. » Mais l’euro bénéficie aussi d’un souffle d’optimisme : « On a appris que la croissance économique du PIB de la zone euro a atteint 0,5% au 1er trimestre, conformément aux attente. » Une nouvelle qui vient soutenir l’euro.

Une prudence des marchés justifiée finalement. Ainsi, jeudi, après la réunion du FOMC tant attendu par les marchés, nous apprenions que la FED laissait les taux d’intérêts inchangés via Le Figaro. Une nouvelle qui a aussitôt fait bondir la monnaie européenne « à son plus haut niveau en 6 mois face au billet vert »: « Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l’euro valait 1,0984 dollar contre 1,0884 dollar mercredi vers la même heure. »Cependant, ce n’est pas l’unique élément qui a joué en faveur de la monnaie unique : « « L’euro était aussi porté par de bons chiffres de l’activité du secteur privé à travers la zone euro en avril, notamment en Italie », a relevé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. »

Le dollar évolue peu

L’euro se maintient donc fermement face au dollar. Mais qu’en est-il du billet vert ?Comme l’euro, en attendant l’issue de la réunion de la FED, le billet vert aussi s’appréciait légèrement mercredi 3 mai face à la devise japonaise comme indiquait un article de Boursorama relayant une news AFP : «  »Il y a eu peu de mouvements. C’est une journée relativement calme », a commenté Eric Viloria de Wells Fargo.(…) On ne s’attend à aucun changement cette semaine dans les taux d’intérêt de la Fed », a estimé, à l’instar de la très grande majorité des opérateurs de marché, Omer Esiner de Commonwealth Foreign Exchange dans une note. » Mais c’est sans compter la publication prochaine des chiffres de l’emploi US qui devraient tomber ce vendredi : « Ces chiffres devraient permettre de préciser le tableau économique américain qui s’est montré un peu plus mitigé ces dernières semaines avec notamment un ralentissement de la croissance au premier trimestre.Cela fait évoluer le dollar à proximité de ses plus bas depuis l’élection présidentielle américaine en novembre, qui lui avait alors redonné de la vigueur. »

Néanmoins, après que la FED ait déclaré ne pas changer d’axe de politique monétaire en laissant les taux tels quels, le dollar a été revigoré comme nous l’apprend Boursorama à nouveau dans une news AFP. En effet, « L’euro montait face au dollar jeudi, après avoir plié la veille face à un billet vert revigoré par l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) est toujours sur les rails pour une hausse de taux en juin. (…) le FOMC continue à miser sur une expansion modérée de l’économie américaine après un ralentissement « probablement temporaire » de la croissance de janvier à mars». Une nouvelle hausse des taux n’est donc pas écartée, ce qui aurait pour effet de soutenir la monnaie US : « La perspective d’une nouvelle hausse des taux cette année, après celle décidée en mars, est de nature à renforcer l’appétit des cambistes pour le billet vert. En effet, une telle action rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs qui cherchent ainsi à effectuer des achats à bon compte, qu’ils alternent avec de rapides prises de bénéfices, en attendant. »

Le dollar canadien atteint son plus bas niveau depuis 1 an
C’est le site
TVANouvelles.ca qui nous apprend le mardi 2 mai que « Le dollar canadien est passé mardi sous le cap des 73 cents US par rapport au dollar américain, son plus bas niveau depuis plus d’un an ». Cette baisse est avant tout due à la chute des prix du pétrole depuis plusieurs semaines mais pas uniquement : « Les nouveaux tarifs douaniers imposés par les États-Unis aux producteurs canadiens de bois d’œuvre et la possibilité que le président Donald Trump rouvre l’Accord nord-américain de libre-échange pèsent aussi sur le huard. »


Le dollar australien s’apprécie
De l’autre côté de la planète, le dollar australien, lui, s’apprécie donc.
Le Figaro titrait ainsi « Le dollar australien s’apprécie légèrement, la RBA plutôt optimiste sur la conjoncture » : « Le dollar australien gagne 0,40% à 0,7517 dollar américain. La RBA a légèrement relevé sa prévision de croissance à « légèrement plus » de 3% dans les deux ans et noté que l’inflation sous-jacente était légèrement plus élevée que l’an dernier. » La Banque centrale australienne reste donc prudente et veille à ce que sa devise ne se renforce pas davantage, ce qui compliquerait sa tentative de réduire sa dépendance au secteur minier.


Tokyo finit en hausse sur le recul du yen
Une monnaie forte, c’est bien, encore faut-il que son appréciation reste mesurée. Il en va de même dans l’autre sens : une monnaie très faible est préjudiciable mais lorsqu’elle l’est suffisamment, c’est bon pour l’économie du pays. Ainsi
ZoneBourse.com dans une news AWP/AFP, lundi 1er mai, explique que « La Bourse de Tokyo a fini lundi en hausse, revigorée par la baisse du yen, qui favorise les exportateurs, et par l’accord des leaders du Congrès américain évitant, s’il est voté, la paralysie budgétaire (…) Les résultats solides de certaines entreprises ont également contribué à la hausse des marchés, bien que certains investisseurs se soient abstenus de se lancer dans des opérations importantes avant les vacances au Japon qui débutent ce mercredi. ». Et de préciser : « Un yen plus faible favorise les exportations japonaises qui sont ainsi rendues plus compétitives à l’étranger, tout en augmentant la valeur des revenus étrangers lorsqu’ils sont rapatriés. »