L’euro de nouveau à la peine contre le dollar
La monnaie unique, qui avait commencé la
semaine en baisse, poursuit, jeudi 1er mars, sur le même chemin,
lesté par la remontée du billet vert, rapporte Boursorama.com relayant une news CercleFinance.com. Ainsi, à midi, l’euro se tassait
légèrement, à1,2189 dollar. On peut lire que l’euro a
perdu « plus de 1% durant une
semaine glissante ». Le dollar, lui, se porte mieux : « le billet vert a enregistré en février sa
meilleure performance mensuelle depuis novembre 2016. » L’indice PMI,
publié, était plus haut que prévu, mais en dessous de celui de janvier. Un
indicateur donc décevant jouant en défaveur de la monnaie européenne. Et
l’article d’ajouter : « les
dernières données PMI suggèrent toutefois que la croissance pourrait s'atténuer
au cours des prochains mois ». Néanmoins, cette baisse de l’euro
n’est pas forcément une mauvaise chose : une monnaie trop forte peut
grever l’exportation d’un pays, et c’est le cas de la zone euro ces derniers
mois : « le taux
d'expansion des nouvelles commandes à l'export se replie à un plus bas de onze
mois, premier signe possible de l'impact négatif du renforcement de l'euro sur
les ventes à l'export. » Enfin, les situations politiques en Allemagne
et en Italie pourraient fragiliser un peu encore l’euro.
Cependant, « L’euro se maintient malgré le
risque italien » titrait Boursorama mardi 6 mars, relayant une news CercleFinance.com. Mardi
midi, l’euro valait 1,2338 dollars. L’article pose cette pertinente
question : « Comment expliquer
la tenue de l'euro alors que si la situation politique semble se décanter en
Allemagne, elle reste très difficile en Italie, où des partis plutôt
'anti-euro' (Mouvement 5 Etoiles, Ligue, l'ex-Ligue du Nord) ont réalisé des
scores très significatifs ? » La
BCE ! « Cette relative quiétude
des investisseurs s'explique essentiellement par la force de frappe de la BCE
qui est toujours perceptible sur le marché et qui empêche toute spéculation
intempestive', expliquent les analystes de Saxo Banque. »
Boursier.com, quant à lui, titrait « Devises : l'euro encaisse bien
les incertitudes italiennes » et expliquait que « Les résultats très incertains de l'élection
législative italienne ont pesé sur l'euro lundi matin, mais la devise
européenne a inversé la tendance, terminant la séance en légère hausse face au
dollar ».
Le dollar pénalisé par les propos de Trump
Si mercredi 28 février le billet vert toucher
un plus haut de 5 semaines, quelques jours plus tard, le vendredi 2 mars, le
dollar n’était plus à la fête, peut-on lire dans cette news CercleFinance.com via Boursorama. Les propos protectionnistes de Trump, qui souhaite instaurer des
frais de douane supplémentaires sur les importations d’acier et d’aluminium, ont
ainsi fait plonger le dollar et coupé net sa reprise : « Le spectre d'une guerre commerciale a entraîné Wall Street à la baisse
et pesé sur le dollar, qui reprenait pourtant de la hauteur depuis quelques
séances (…) Donald Trump confirme son imprévisibilité, de quoi renforcer
la volatilité des taux de change. »Les taux longs ont également plongé à 2,80 %, dépassant les
2,90 % la semaine dernière. Pourtant, des chiffres US auraient pu venir en aide
au dollar puisque « les
statistiques américaines de la veille (…) étaient pourtant un peu plus
positives que prévu en ce qui concerne les revenus des ménages en janvier et
l'ISM manufacturier de février ».
Décidément, le dollar
n’a rien pour lui. Cette semaine, il perd aussi de la vitesse, néanmoins ce
n’est pas à Trump et à sa guerre commerciale ouverte que l’on doit cette
baisse, mais bien à son conseiller en économie, Gary Cohn, ex-numéro 2 de
Goldman Sachs.En effet, en désaccord avec la politique protectionniste voulue
par Trump, il a préféré donner sa démission, peut-on lire sur Boursorama.com.On apprend de surcroît qu’il devrait être remplacé par un
autre conseiller, Peter Navarro, en faveur d’une politique protectionniste.
« De quoi pénaliser les importateurs américains en tirant vers le
haut le prix de produits importés que souvent (pour l'aluminium et l'acier par
exemple), les États-Unis ne peuvent plus produire en quantité suffisante sur
leur territoire national pour satisfaire leur demande.Bref, l'économie
américaine risque de pâtir - même si elle ne serait pas la seule - de la
concrétisation d'une guerre commerciale. »
Le dollar au plus bas contre le yen
depuis novembre 2016
Et c’est un article du Figaro qui évoque cette baisse du dollarface
à la monnaie nippone dans un article du vendredi 2 mars, jour où Trump expliquait
doctement qu’il souhaite instaurer des droits de douane. Le dollar plongeait
ainsi face au yen, atteignant un plus bas depuis 16 mois. On apprend aussi que
« le gouverneur de la banque du
Japon, Haruhiko Kuroda, ayant pour la première fois évoqué la fin de la
politique monétaire ultra-accommodante ».
Mercredi 7 mars, on apprenait que le yen remontait dans un article Investing.com, porté par la démission de Cohn : « Le
yen s'est renforcé mercredi et le dollar a chuté à deux semaines contre un
panier de devises, la démission du conseiller économique du président Donald
Trump alimentant les craintes d'une guerre commerciale imminente. »
Haussier, le franc suisse met la
pression sur un euro fragile
DailyFx.com parlait du franc suisse jeudi 1er mars qui
continue de grimper, renforcé par les déclarations de la BNS qui souhaite, elle
aussi, arrêter sa politique monétaire accommodante : « la banque centrale pourrait relever ses taux
directeurs en fin d’année, de quoi mettre sous pression la paire EUR/CHF. Les
récentes statistiques macro-économiques impactant le franc suisse renforcent
cette éventualité. (…) Le PIB helvétique a bondi de 1,9% au quatrième
trimestre de l’année 2017 (précédent : 1,2%), surperformant largement les
attentes du consensus anticipant un taux de croissance à 1,7%.»
Cette semaine, en revanche, le
« franc suisse repart à la baisse
face à l’euro » explique DailyFx.com dans un article du mardi 6 mars : « Après un début d’année 2018 en trombe, le franc suisse marque une pause
(…) Les récentes publications macro-économiques semblent par ailleurs ne pas
jouer en faveur du franc suisse. (…) En ralentissant 0.6%, comme espéré par le
consensus, l’inflation n’a pas encouragé le franc suisse à enrayer son repli.
Cette donnée confirme la présence d’un risque déflationniste en Suisse,
susceptible de faire douter le marché du franc suisse quant aux intentions de
la BNS.» Ce qui n’est pas une mauvais chose en soi : une monnaie trop
forte, nous le rappelons, n’est pas toujours bien pour l’exportation d’un pays.
La croissance australienne ralentie, la
RBA maintient ses taux à ses plus bas
Et c’est DailyFx, à nouveau, qui nous apprend la nouvelle dans un article
du mercredi 7 mars : « L'économie australienne a ralenti lors du
dernier trimestre de 2017, la RBA a gardé son taux inchangé à son plus bas
historique à 1,50%. (…) L'économie australienne a progressé de 0,4% lors du
dernier trimestre 2017 d’après le bureau des statistiques australien, ce qui
est moins que les attentes du marché (0,6%) et du précédent trimestre, revue à
la hausse à 0,7%. Cette croissance est également la plus faible depuis le T3
2016 .»
LaBanque du Canada maintient ses taux
inchangés sur fond d’inquiétudes de l’avenir de l’ALENA
C’est encore DailyFx qui s’intéresse à ce sujet dans un article du mercredi 7 mars où
l’on peut lire que « Le dollar
canadien est sous pression en raison de la montée des menaces de
protectionnismes de Donald Trump. Bien que les taxes sur l’importation d’acier
et d’aluminium ne devraient pas concerner le Mexique et le Canada, les
négociations de l’ALENA sont au point mort, ce qui inquiète les autorités
canadiennes dont la BoC qui pourrait revoir ses projections de croissances de
la baisse. » Ainsi, la Banque centrale du Canada, la BoC, a laissé ses
taux inchangés, continuant sa politique monétaire accommodante, estimant que la
politique commerciale US « constitue une source importante et croissante
d'incertitudes pour les perspectives mondiales et canadiennes ».