L'euro monte un peu face à un dollar lesté par les
salaires américains
La
semaine dernière, la monnaie unique commençait la semaine en baisse. Jeudi 9
mars, elle remontait un peu face au dollar, lui, en recul, explique l’AFP via Boursorama.com :« L'euro montait
un peu face au dollar vendredi, le billet vert souffrant de données mitigées
sur l'emploi aux États-Unis en février, sur fond de possible apaisement des
tensions géopolitiques. Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait
1,2320 dollar, contre 1,2312 dollar jeudi vers 22H00 GMT et 1,2319 mercredi
soir.»
L’euro monte après une inflation
US modérée
Cette semainene commençait pas si
mal pour l’euro qui se rapprochait des 1,24 dollar, à 1,2398$, « en hausse
de 0,5 % ». Mardi, l’euro remontait donc, profitant d’un recul du dollar,
rapporte Boursier.com. En effet, le limogeage surprise du
secrétaire d’État américain Rex Tillerson ainsi que les chiffres de l’inflation
en février ont plombé le dollar. Alors que certains pressentaient une hausse de
taux supplémentaire à celles initialement prévues cette année, ce 4e
relèvement semble de moins en moins probable : « Vendredi déjà, le
rapport sur l'emploi en février avait montré que la hausse des salaires n'avait
pas non plus dérapé, malgré un pic en janvier. La progression du salaire
horaire est ainsi revenue à 2,6% sur un an en février après +2,9% en janvier,
et +2,8% attendu par le consensus.Ces chiffres semblent conforter l'hypothèse
selon laquelle la Réserve fédérale américain devrait relever ses taux
directeurs trois fois cette année, et non quatre fois ou davantage comme le
craignaient certains... »
L’euro repart en petite baisse face à un dollar toujours affaibli
Ce mercredi 14 mars, la monnaie
unique repartait à la baisse, peut-on lire sur Boursorama.com qui relayait une news AFP, à 1,2368 dollar. Le
dollar reprenait un peu son souffle après avoir pâti de données économiques US
plutôt décevantes mardi : "
"Le dollar a subi un double revers mardi", a observé Lee Hardman,
analyste chez MUFG [Mitsubishi UFJ Financial Group, un des plus grands groupes
bancaires mondiaux, NDLR]."Tout d'abord, le dollar a été mis sous
pression des données plus faibles qu'attendu sur l'inflation en février",
qui ont "atténué les craintes de voir l'inflation accélérer plus
qu'attendu", a poursuivi l'analyste."Pour l'instant, il n'y a pas de
preuve d'un risque de surchauffe de l'économie américaine", alors la
Réserve fédérale américaine (FED) devrait s'en tenir aux trois hausses de taux
prévues cette année, a expliqué M. Hardman. »
Pour Cercle Finance, via Boursorama, l’euro se tassait de 20 % ce mercredi
midi : « Les marchés
financiers n'ont pas très bien réagi à la décision du président Trump de se
séparer du secrétaire d'État, Rex Tillerson, une semaine après avoir fait de
même avec son principal conseiller économique, Gary Cohn : baisse des Bourses
et repli tant des taux longs que du dollar, sur fond de cours de l'or un peu
plus ferme. »
Le dollar recule face à l’euro
Le dollar a bien du mal à revenir
vraiment sur le devant de la scène. Vendredi 2 mars, il atteignait même un plus
bas depuis novembre 2016 face au yen, la monnaie japonaise. Les mesures
protectionnistes voulues par Trump, qui envisage de taxer davantage l’importation
d’acier et d’aluminium, et la démission du conseiller économique du Président,
Gary Cohn, ont eu un effet négatif sur l’encours du billet vert. Cette semaine,
pas mieux : la devise US est toujours lestée par de nouveaux événements et
chiffres économiques. « Le
dollar recule face à l'euro, l'inflation américaine au centre de
l'attention » c’est le titre d’une news AFP, à lire sur Boursorama.com : « Le dollar perdait du terrain face à l'euro lundi
à l'entame d'une semaine marquée par plusieurs indicateurs sur l'inflation aux
Etats-Unis, quelques jours après un rapport sur l'emploi montrant une
croissance modérée des salaires dans le pays. » Ainsi, le ralentissement de
la croissance des salaires US « a
pesé sur la devise américaine car elle suggère une inflation moins forte et
donc des chances de voir la banque centrale américaine (FED) monter ses taux
moins agressivement. Or, les hausses de taux d'intérêt rendent le dollar plus
attractif car plus rémunérateur ».
L’AFP via Fortuneo Banque, ce mardi 13 mars, relatait : « Le marché a
appris presque en même temps le limogeage surprise du secrétaire d'Etat
américain Rex Tillerson par un tweet du président Donald Trump, et le
ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis en février. » Et d’ajouter : « Pour ce qui concerne
l'inflation, comme s'y attendaient les analystes, l'indice des prix à la
consommation aux États-Unis n'a avancé que de 0,2% en février par rapport à
janvier, de quoi atténuer les craintes de hausses de taux soutenues de la
banque centrale américaine (FED). »
Pour Investing.com, « Le dollar glisse à un plus bas
journalier après l’inflation » ce mardi. Le site évoque lui aussi le fait
que l’inflation soit restée « terne »
le mois dernier, expliquant par là la baisse du dollar. En cause également, les
données indiquant un ralentissement de la croissance des salaires ainsi que le
départ de Tillerson du gouvernement. « L'indice
dollar, qui mesure la force du billet vert contre un panier de six devises
majeures, était en baisse de 0,16% à 89,75 à 08h51 (12h51 GMT), après avoir
augmenté jusqu'à 90,10 plus tôt. »
Le Yuan en passe de détrôner le dollar
en tant que devise de référence internationale ?
Et c’est Edit-place qui pose la question via Boursorama.com ce mercredi 14 mars.
Certains experts verraient ainsi la monnaie chinoise, le yuan, devenir devise
de référence sur les marchés en lieu et place du dollar. Une question légitime,
étant donné que la Chine est à ce jour la deuxième puissance mondiale : « Un scénario qui pourrait se produire en 2018 selon l'économiste Jeffrey
Moore. Pour ce spécialiste, l'empire du Milieu, responsable de 12 % du total
mondial des importations de pétrole et d'une majeure partie des importations
d'aluminium, d'acier et de cuivre, aurait assez de poids pour imposer sa
monnaie face au dollar sur le marché des matières premières. » L’article relève aussi que le yuan
est venu « rejoindre les monnaies de
référence du FMI au même titre que le dollar, l'euro, la livre sterling et le
yen » depuis quelques années. De plus, « Parallèlement, la Chine n'hésite pas à mettre en place des accords avec
ses partenaires commerciaux afin de régler ses achats en yuans, comme avec
l'Arabie saoudite pour le pétrole ». Néanmoins, cela ne serait pas
pour tout de suite : « (…) actuellement, 64 % des réserves en devises des banques
centrales sont en dollars, plus de 85 % des transactions sur les marchés des
changes mondiaux concernent le dollar et 39 % des dettes sont émises en dollars. »
Politique monétaire de la BNS: à quand la normalisation?
La Banque nationale
suisse, la BNS, comme nous l’avons déjà évoqué dans nos revues de presse, a
beaucoup œuvré pour que le franc suisse ne s’apprécie pas trop. En effet, valeur
refuge au même titre que l’or en cas de crise, un franc suisse trop fort joue
en défaveur de l’économie helvétique, grevant ainsi l’exportation. Mais cette
politique ultra-accommodante de la BNS devra un jour prendre fin. Le
Temps
pose ainsi la question de quand. En effet, « La conjoncture mondiale connaît une nette embellie qui touche presque
toutes les économies et toutes les régions. Les marchés de l’emploi se
resserrent. Dans certains pays, le chômage tombe à des niveaux qui n’ont pas
été vus depuis longtemps, et l’inflation converge vers les niveaux ciblés par
les banques centrales.La politique monétaire mondiale se trouve donc à un point
de bascule. (…) C’est flagrant aux
Etats-Unis, où la Fed a commencé à serrer la vis monétaire fin 2015 et à
réduire son bilan depuis l’automne passé. » Mais l’économie suisse est un peu plus dépendante de l’économie
de la zone euro. Là encore, la BCE entend elle aussi mettre un terme à sa
politique monétaire accommodante : « La BCE devrait maintenir sa politique d’assouplissement
quantitatif jusqu’en septembre avant de freiner ses rachats d’actifs à
l’automne. A priori, elle pourrait relever ses taux au premier trimestre 2019,
si ce n’est déjà avant. » La BNS devra ainsi tôt ou tard suivre le mouvement
et remonter ses taux directeurs.