Par blogccopera,
lundi, mars 7 2022.
Suivi des cours et tendances
Après plus d'une semaine de conflit, c'est l'incertitude qui l'emporte. Les armes continuent de parler en Ukraine et il est plus que jamais difficile de prévoir le scénario qui va s'imposer.
Les européens semblent persuadés que des sanctions pourront faire plier la Russie. Pourtant, Cuba, l'Iran et la Birmanie, malgré des embargos de plusieurs décennies, n'ont jamais capitulé. La Russie se prépare d'ailleurs depuis 2014 avec d'importantes réserves financières. C'est aussi une économie très influente dans le paysage planétaire du fait des ressources dont elle dispose. Et on peut raisonnablement penser que les sanctions prises à son encontre constituent en réalité des sanctions contre ceux qui les prennent.
L'Europe redécouvre la géopolitique liée aux matières premières et semble réaliser combien sa dépendance énergétique constitue une faiblesse. Les stratégies énergétiques sont des stratégies de long terme et peut être la situation actuelle va t-elle pousser le Vieux Continent à réfléchir à une autre forme de souveraineté visant à mieux sécuriser ses approvisionnements.
Cette semaine, le prix du baril de pétrole est monté en flèche. Si cette hausse se poursuit, l'effet sur la croissance européenne pourrait être non négligeable. Couplée à une hausse de l’inflation et à des effets de second tour liés à l’ajustement des salaires, la situation économique pourrait vite se détériorer. On se rapproche dangereusement d'un point de rupture.
Une accélération de l'inflation semble inévitable pour les prochains mois. Depuis le début du conflit, le gaz naturel a progressé de 150%, le blé de 34%, le maïs de 19%.
