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Revue du Web des devises 12/07/2018 : L’euro toujours pénalisé par le dollar après un léger rebond

Décidément, le roi dollar règne en maître. Malgré une perte de vitesse le vendredi 6 juillet, le billet vert repart à la hausse, faisant à nouveau baisser la monnaie européenne. Pourtant, la monnaie unique a bénéficié de chiffres positifs allemands… avant de perdre à nouveau du terrain suite à la publication de l’indice ZEW. Quant au dollar, après avoir essuyé les turbulences qu’ont créées les chiffres du chômage US sur les marchés, il repart à la hausse. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine. 

Devises : légère accalmie des risques menaçant l’euro

Après une baisse, l’euro tentait de rebondir en début de semaine dernière. Vendredi 6 juillet, un semblant d’accalmie s’installait sur l’euro, comme en témoigne cet article ZoneBourse.com : « Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne confirmait sa reprise alors que les dernières nouvelles semblent un peu plus rassurantes. A cette heure, l’euro progresse de 0,12% à 1,1706 dollar, ce qui lui permet d’être stable sur cinq jours glissants. La principale devise du Vieux Continent reste pratiquement neutre contre ses autres grandes contreparties. » La situation en Allemagne semble apaisée et son gouvernement a proposé un compromis aux USA concernant les taxes douanières sur les voitures européennes importées. De plus, les chiffres économiques allemands sont positifs : « Notons aussi que des indicateurs économiques allemands, comme les commandes à l’industrie (hier) et la production industrielle (ce matin), ont rebondi, ce qui est rassurant. »

Devises : la monnaie unique pénalisée par des statistiques
C’est le titre d’un article
ZoneBourse.com de ce mardi 10 juillet. Ainsi, l’euro semble repartir dans une tendance baissière : « Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne reculait de 0,22% à 1,1722 dollar (…) ». En cause ? L’indice de mesurant le sentiment économique en Allemagne, l’indice ZEW, s’est nettement dégradé pour juillet, perdant « – 24,7 points, au plus bas depuis août 2012, alors qu’il était attendu par le marché à – 18 et qu’il se situait à – 16,1 en juin ». La guerre commerciale participe pour beaucoup à la dégradation des perspectives économiques. L’article évoque également le ZEW du sentiment économique pour l’ensemble de la zone euro, qui « ressort pour sa part à – 18,7 points contre – 12,6, alors que le consensus se situait à – 13,2 ». Un « coup d’arrêt » aux indicateurs macroéconomiques européens qui étaient positifs jusqu’alors.   

« L’euro en baisse face au dollar » c’est un article de Boursorama.com qui relaie d’une news AFP, du mardi 10 juillet également évoquant la baisse de l’euro suite à la publication de cet indice ZEW : « Selon les analystes de Saxo Banque, cet indice a probablement été « négativement impacté par l’évolution des commandes industrielles depuis le début de l’année et les craintes concernant les relents protectionnistes américains ». »

Mercredi, AllNews.ch publiait un article intitulé « L’euro s’approche sérieusement du seuil de 1,17 dollar », d’après une news AWP : « Sur fond de guerre commerciale ravivée, la monnaie européenne valait 1,1746 dollar vers 16h, contre 1,1744 mardi soir.L’euro se stabilisait mercredi face au dollar alors que le marché digère la nouvelle salve de Washington contre Pékin, qui ravive les craintes d’escalade de la guerre commerciale. »

Recul du dollar face à l’euro après l’emploi américain
Alors que le dollar se comporte plutôt bien en ce moment, vendredi 6 juillet, il connaissait un moins bien, si l’on en croit
ZoneBourse.com, alors que le jeudi, le billet vert avait déjà commencé à baisser : « Le dollar baissait vendredi face à l’euro, après la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain, alors que le ton montait entre les États-Unis et la Chine, avec l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane. » On apprend ainsi que le chômage américain a augmenté, atteignant 4 % en juin contre 3,8 % en mai. Mais cette baisse du dollar est essentiellement due à un ralentissement de la progression des salaires US : « Une progression modérée des salaires signifie une action moins vigoureuse de la banque centrale américaine (Fed) sur les taux, ce qui a pour conséquence de moins bien rémunérer les actifs en dollar et donc de faire reculer la devise américaine. »Les marchés pourraient ainsi repenser les anticipations des deux prochaines hausses des taux par la FED, fragilisant alors un peu plus le dollar.

Le dollar canadien en baisse face au dollar américain
C’est un site canadien
LeNouvelliste.ca qui évoque la baisse du dollar canadien dans un court article du mardi 10 juillet : « La valeur moyenne du dollar canadien était mardi 76,19 cents US, en baisse de 0,16 cent. Le dollar américain valait ainsi 1,3125 $ CAN, en hausse de 0,28 cent. »

Le yen progresse
Et c’est un article d’Investing.com du mercredi 11 juillet qui évoque la progression de la monnaie nipponne. Si elle grimpe, c’est parce que le yen est une valeur refuge en périodes de tensions sur les marchés : « Le yen, souvent recherché en période de tensions politiques et de turbulences sur les marchés, a progressé contre ses rivales. La paire USD / JPY a chuté à 110,85 à 12H30 HE (04H30 GMT) après avoir atteint un plus haut de sept semaines à 111,355 yens plus tôt mardi. »

Le yuan grimpe
Même tendance pour la devise chinoise. Cet autre article d’Investing.com rappelle que si le yuan progresse, il a connu des creux durant plusieurs mois. Et d’ajouter que « Par ailleurs, la Banque populaire de Chine a fixé le taux de référence du yuan à 6.6259 mardi matin, depuis 6.6393 établi lundi. La paire USD / CNY était en baisse de 0,16% à 6,6052 alors que la devise chinoise continuait de s’écarter de son plus bas niveau en 11 mois de 6,7344 atteint le 3 juillet».

Le dollar australien respire en l’absence de nouvelles menaces tarifaires des États-Unis
La monnaie australienne reprend enfin son souffle après des mois de baisse et c’est DailyFx.com qui en parle dans un article du mardi 10 juillet. En effet,« l’absence de nouvelles menaces tarifaires américaines permet à l’aussie de rebondir depuis vendredi ». Mais pour combien de temps ? L’article précise à juste titre que « Les devises «commodities» devraient être les plus impactées par les guerres commerciales qu’entreprennent les États-Unis avec ses principaux partenaires économiques. Mais l’Australie présente une exposition encore plus élevée aux tarifs américains contre la Chine compte tenu du fait que l’Australie exporte principalement des métaux pour répondre à la demande manufacturière asiatique (dont surtout chinoise). Des actifs américains sont donc susceptibles de réduction de l’activité manufacturière chinoise et donc de la demande de métaux ». De nouvelles tensions entre les USA et la Chine seraientcependant à même de faire baisser à nouveau la devise australienne.