
Depuis plusieurs décennies, l'Europe se pensait préservée des désastres que sont les pandémies et les conflits armés. Les événements récents nous rappellent que la guerre et les crises sanitaires peuvent ressurgir avec violence, sans crier gare. Quels que soient les scénarios envisagés, aucun n'est satisfaisant pour les individus affectés directement par ces catastrophes. Conscients du drame humain qui se joue, il faut admettre que cette crise va sans doute bouleverser nos modes de vie et modifier l'échiquier géopolitique.
La crise ukrainienne a agi comme un catalyseur sur les places financières. Les principaux indices boursiers affichent des replis de l'ordre de 10% à 20% depuis le début de l'année. La hausse des prix se prolonge, soutenue par une augmentation sans précédent des cours des matières premières. Le risque d'un embargo global sur le pétrole russe a fait exploser les cours du baril en début de semaine. La situation s'est améliorée une fois que les Etats-Unis ont repris les discussions avec d'anciens pays prétendus "infréquentables" comme l'Iran ou le Venezuela.
L'incertitude générale est alimentée par les nombreuses questions qui restent en suspens. Pourra t-on échapper à une récession compte tenu de l'explosion des prix de l'énergie? Malgré les sanctions prises, la Russie n'est-elle pas
"too big to fail" ?
Comme bien souvent, l'or a joué sa partition et rempli son rôle de valeur refuge. La performance de l'once d'or sur la semaine est d'autant plus remarquable qu'elle est réalisée dans un contexte de forte remontée des taux américains à 10 ans et de renforcement du dollar.